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“Made in France” mais… fabriqué où en réalité ?

Il paraît loin le temps où l’on se marrait à la vue du Ministre Arnaud Montebourg s’affichant en marinière à la couverture du Parisien pour faire la promotion de la fabrication française.

Depuis quelques années le “Made in France” est devenu un marquage courant. On le retrouve à tous les étages des rayons de supermarché, sur les sites internet de marques de mode, sur les produits électroménager, les voitures…

Nombreuses sont les marques qui revendiquent une production locale. Elles surfent sur une appellation d’origine qui charrie tout un imaginaire mêlant savoir-faire ancestral, respect des conditions de travail et production écoresponsable. Quitte parfois à exagérer et à tomber dans du “french-washing” ?

Alors d’où vient le “Made in France” en réalité ? S’agit-il d’une appellation d’origine vraiment contrôlée et synonyme de qualité, ou bien d’un simple argument marketing visant à faire vibrer la fibre patriotique ?

Dans cet article, on va regarder les obligations que donne la réglementation aux fabricants, et ce qui se cache réellement derrière le marquage. Les français veulent savoir !

À partir de quand peut-on dire qu’un produit est « Made in France » ?

Tout d’abord, il faut savoir que les fabricants n’ont pas besoin d’approbation préalable pour apposer la mention “Made in France” sur leur produit. Et ça, c’est peut-être LA grosse limite pour la fiabilité du marquage.

On ne peut cependant pas faire n’importe quoi. Les fabricants sont soumis au contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et de la DGDDI (Direction générale des douanes et droits indirects).

Sur quelle base réglementaire se font ces contrôles ?

Pour avoir le droit de présenter la mention “Made in France”, un produit doit :

  • tirer une part significative de leur valeur d’une ou plusieurs étapes de fabrication localisées en France,
  • avoir subi leur dernière transformation substantielle en France.

Pour vulgariser un peu, cela veut dire qu’il est possible d’importer l’intégralité des composants d’un produit et de les assembler en France. Le fabricant pourra revendiquer le marquage Made in France si l’opération d’assemblage représente une part suffisamment importante du coût du produit fini.

Il faut savoir que cette réglementation est établie à l’échelle européenne, et a plus pour objectif de fixer les conditions et tarifs douaniers que d’offrir un outil de traçabilité.

Qu’est ce que cela implique pour le consommateur ? Prenons quelques exemples pour illustrer cela.

“Made in France”, “Fabriqué en France” ou “Fabrication française”, y a-t-il une différence ?
“Made in France”, “Fabriqué en France” et les autres alternatives font référence à la même réglementation et sont interchangeables. En revanche, ce n’est pas le cas des formulations ambiguës comme « Designed in France » ou « Assemblé en France » qui peuvent au mieux vous informer qu’une partie du processus de fabrication a été réalisée en France.

Le Made in France un indice de qualité et d’éthique ?

Qu’est ce que cela veut dire quand j’achète un vêtement “made in France” ? Une paire de baskets ? Un lave vaisselle ? 

Quelles garanties le marquage donne-t-il en termes de qualité de conception ? De protection de l’environnement ? De conditions de travail ?

Pour illustrer ce que la réglementation entend par “part significative de la valeur du produit” ou de “dernière transformation substantielle”, prenons l’exemple d’une paire de lunettes.

C’est quoi une paire de lunettes “Made in France” ?

Dans le domaine de l’optique, la réglementation indique que pour qu’une paire de lunettes soit Made in France, le coût des matériaux importés ne doit pas dépasser 40% du prix de fabrication et que la dernière étape de fabrication doit être réalisée en France.

Qu’est ce que cela implique ?

On peut déjà remarquer que la réglementation n’est contraignante que sur le coût des matières importées. Elle n’oblige pas la marque à produire une partie des composants en France.

Cela veut dire qu’un fabricant peut importer les verres, les branches et les faces, les rivets, etc. et faire seulement leur assemblage en France. Il pourra quand même revendiquer l’appellation Made in France si l’assemblage représente 60% du coût de fabrication.

Pour faire un parallèle, c’est un peu comme revendiquer qu’un meuble Ikea est fabriqué en France dès lors qu’on s’est donné la peine d’ouvrir le carton et d’assembler les planches.

Pourquoi est-ce problématique ?

Le problème avec la réglementation actuelle c’est que :

  1. Le marquage ne reflète pas forcément la qualité de conception du produit : Le fabricant peut importer à bas coût des composants de faible qualité, dès lors qu’il les assemble sur le sol français.
  2. Du point de vue des conditions de travail, seule la dernière étape de fabrication est assurée d’être réalisée en France. Ce qui n’offre aucune garantie sur les autres étapes du processus de conception.
  3. Enfin, “Made in France” ne rime pas forcément avec “protection de l’environnement” car les étapes de fabrication qui sont généralement les plus polluantes peuvent être réalisées à l’étranger, en dehors des normes européennes. Rien n’empêche non plus le fabricant de faire parvenir les différents composants des 4 coins de la planète, avec l’empreinte carbone associée.

On peut même identifier un effet pervers de la réglementation : elle pousse à réduire les coûts d’achats des matériaux provenant de l’étranger afin de s’assurer qu’ils ne dépassent pas le seuil des 40%. Ce qui tire vers le bas la qualité des composants, mais également les exigences en termes de conditions de travail et l’empreinte environnementale, en même temps que la durabilité des lunettes.

Focus : Le Label Origine France Garantie
Au contraire du marquage “Made in France”, le label Origine France Garantie est conféré par un organisme certificateur. Les règles d’obtention sont un peu plus strictes : la conception des faces et des branches doit être réalisée en France pour revendiquer le label. Il offre ainsi une sécurité supplémentaire mais souffre des mêmes lacunes sur les enjeux sociaux et environnementaux liés aux matières utilisées dans la fabrication des lunettes.

Make Made in France great again !

Acheter de la fabrication française c’est une très bonne chose. Et c’est la meilleure façon de soutenir les entreprises locales et les emplois. Il faut juste que les marques soient à la hauteur des attentes de leurs clients.

C’est pourquoi au delà des appellations, des marquages et des termes marketing, nous pensons qu’il est important d’être transparent.

Chez Eio, nous avons fait le choix de produire nos lunettes en France et d’utiliser au maximum des composants qui sont eux aussi réalisés en France.

Parfois ce n’est tout simplement pas possible. C’est le cas des rivets que nous utilisons pour nos lunettes. Ils sont fabriqués en Allemagne, par défaut de fournisseurs français à l’heure actuelle. C’est la seule partie de nos lunettes qui n’est pas fabriquée en France.

Nous vous détaillons l’origine et les matières utilisées dans nos lunettes sur la page Savoir-Faire de notre site internet.

Il nous semble également important que la réglementation évolue, afin notamment d’améliorer l’information donnée aux consommateurs. C’est dans ce but que nous avons rejoint le collectif En mode climat, qui milite pour un meilleur encadrement des marques de mode.

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C'est quoi des verres semi-polarisés ?

En plus de protéger des rayons UV comme le feraient des verres classiques, les verres semi-polarisés filtrent 50% des rayons réfléchis par l’environnement, ce qui limite la fatigue oculaire (ça piquera moins les yeux quand vous regarderez la mer).

En comparaison les verres polarisés filtrent presque 100% des rayons polarisés.

Pourquoi nous les avons choisis ?

C’est simple, nous (et notre verrier) c’est le top !
 
Ces verres sont plus polyvalents que des verres classiques et que des verres polarisés, que ce soit pour un usage quotidien ou technique.

En ne filtrant que 50% des rayons environnants, ils permettent de percevoir des détails difficiles à distinguer avec des verres polarisés (risées sur l’eau, différences de neige sur les pistes, flaques d’eau ou d’huile sur les routes…).

Ils réduisent également les difficultés de lecture d’écrans rencontrés avec les verres polarisés traditionnels.

Pourquoi choisir la pochette microfibre ? 

En choisissant cette option, vos lunettes sont un peu moins chères (et oui, le cuir c’est plus coûteux) et l’ensemble est plus léger, ce qui peut être pratique si vous aimez bouger. Et surtout, vous recevez un produit 100% végan, du coffret à la pochette.

Pourquoi choisir le cuir ?

Le cuir protège mieux vos lunettes et reste très pratique puisque l’étui tient dans la poche. Nous avons choisi un cuir de qualité, tanné végétalement en Italie qui se patine avec le temps. Et l’avantage de l’étui en cuir, c’est qu’il n’est pas en plastique.

Maintenant que vous savez tout, à vous de choisir.

Qu’est ce que c’est ?

Les verres semi-polarisés protègent des rayons UV mais filtrent aussi 50% des rayons réfléchis par l’environnement quand les verres polarisés en filtrent presque 100%.

Pourquoi les a-t-on choisi s’ils filtrent moins de rayons ?

Comparés à des verres classiques ou polarisés, ces verres sont les plus adaptés à un usage quotidien ou technique. En ne filtrant que 50% des rayons environnants, ils permettent de percevoir des détails difficiles à distinguer avec les verres polarisés (différences de neige sur les pistes, flaques d’eau…).

Ils réduisent également les difficultés de lecture d’écrans rencontrées avec les verres polarisés traditionnels et réduisent la fatigue oculaire générale.